Si
ces pourris d’rupins,
M’foutent
à la porte demain,
J’m’en
fais pas j’trouv’rai bien
Une
aut’ sorte de turbin.
Mais
cette fois écoute bien,
J’frai
un boulot éthique :
Poète,
voleur, indien,
Bref,
d’la vraie politique.
Je
pourrai – le bonheur !-
Rigoler
pour de bon,
En
dev’nant kidnappeur
De
riches et d’grands patrons…
Saboteur
patenté,
Défonçeur
d’la morale
Que
nous font avaler
Les
curés et les stals
« L’oisif
est un vicieux »
« L’Salut,
c’est
l’salariat »
Tout
c’qu’ils s’contentent de faire
C’est
parler à ta place
Trop
marre d’aller bosser
D’avaler
leurs salades
Et
de prendre mon rôle
Dans
cette mascarade
Avec
leurs radios,
Leurs
journaux, leurs télés,
Les
puissants ces salauds
Nous
forcent à acheter
Mais
c’est pas tout c’qu’y font,
Ils
forgent ton réel
Réduisent
tes horizons
T’enfoncent
dans la poubelle
Une
bonne fois dis leur non !
Ecoute
notre message,
Tu
verras comme c’est bon
D’être
un enfant pas sage
Ils
enferment les pauvres
« Faut
bien s’protéger, non ? »
Mais
leurs vies méprisables
Sont
pires que des prisons
Change
ton fusil d’épaule
Et
deviens arrogant
L’argent,
la vanité
Font
d’eux des survivants
J’préfère
manifester
Boire
une bière, un picon,
Paname
sous le soleil
Et
chanter des chansons…
